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Au Mali pourquoi Afrika Korpus n’est pas Wagner ?

Comprendre la différence entre les deux entités sécuritaires russes et pourquoi le départ de Wagner n'est pas un simple remplacement par Afrika Korpus

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Akram Kharief MENADEFENSE
juin 08, 2025
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Après la mort de Prigojine, la Russie a tiré un trait sur Wagner… pour mieux en écrire la suite. Avec l’Afrika Korpus (AK ou Afrika Korps), Moscou change de visage mais pas d’ambition : sécuriser le Sahel, chasser l’Occident, et installer une nouvelle doctrine d’influence militaire permanente sur le continent africain. Pour la Russie l’objectif est simple créer un concurrent direct à l’USAFRICOM.

De Wagner au Afrika Korpus : une continuité sous contrôle

La chute de Prigojine, en août 2023, n’a pas signé la fin de l’ambition russe en Afrique. Elle a simplement rebattu les cartes. Dans les semaines qui ont suivi sa disparition, deux figures-clés ont pris les commandes : le vice-ministre de la Défense, Yunus-bek Yevkurov, et le chef des opérations spéciales du GRU, le général Andrei Averyanov. Ensemble, ils ont organisé une tournée expresse du continent, négocié de nouveaux accords (Mali, Libye, RCA, Burkina Faso, Niger), expliqué la nouvelle démarche sécuritaire russe à l’Algérie et l’Egypte et posé les fondations du Afrika Korpus (AK).

Ce nouveau bras armé ne laisse plus de place à l'improvisation. Là où Wagner fonctionnait comme une entreprise paramilitaire privée, souvent en décalage avec les priorités de l'État russe, le AK est une structure directement intégrée au ministère de la Défense. Les anciens de Wagner n’ont pas été écartés, au contraire. Ivan Maslov, figure connue des opérations au Mali, a été maintenu en poste. Mais ils opèrent désormais sous la bannière officielle, avec un uniforme invisible mais une hiérarchie bien réelle.

Le recrutement a été recentralisé à Molkino, dans le Kraï de Krasnodar, là où s’entraînaient jadis les hommes de Wagner. Les soldats engagés touchent entre 110 000 et 240 000 roubles par mois (Jusqu’à 2300 dollars), avec logement et soins à la clé. Exit les prisonniers enrôlés à la hâte, place à une armée contractuelle, plus professionnelle, au moins en apparence.

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